J'ai failli.
J'ai failli arrêter mon Hk. Preuve que je ne marche pas aux notes, mais au mental. Et quand je suis fatiguée, que je veux juste lire mes nouveaux livres posés dans mon étagère sans avoir été ouverts au préalable, que j'ai l'impression que tout s'effrite, que je deviens un chiffre, une note, plutôt qu'une élève, que je me mets à pleurer devant mes professeurs (chéris), ça me donne envie de jeter l'éponge. Loin. Et revenir plus tard. Mais il n'y a pas de plus tard. C'est maintenant ou jamais.
Et cette classe... qu'est-ce qu'ils m'énervent, tous. Ou presque. Je ressens de plus en plus le fossé culturel entre des gens venant de Lakanal, ou de Sainte-Marie, et des gens venant d'un lycée pourri de banlieue défraîchie, comme moi. J'en ai bavé au lycée. Tout le monde se fichait éperdument des cours. Là, tout le monde fait semblant.Oui, je viens d'un lycée qui a fait 55% de réussite au bac quand les lycées de France ont partout atteint des taux records. Je dois rougir, je dois le cacher, m'excuser ? Oui on voulait aussi que j'aille en prépa pour Stt, où j'aurais eu d'autant plus de chances de réussir. Mais le lycée D* a bien voulu de moi. Et au premier semestre, j'étais dans les 10 voire 15 premiers. Echec ? J'écrirais "LOL" si ce n'était pas déplacé.
Et pourtant... passer à côté de tant de choses. Ne pas pouvoir sortir, ni regarder la télé quand bon me semble. Pire : me refuser d'aller au musée, de lire un Dostoïevski de 500 pages, qui, évidemment, serait trop long à finir en plus d'une dissert', d'un contrôle, deux interros, un Dm d'anglais, etc.
Je finis l'année, je réfléchirais plus tard. En fait non : il faut que je tienne des résolutions dès les prochaines vacances (une semaine !). Sacrifier sa culture en vertu de la culture, n'est-ce pas paradoxal ?
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