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"Jadis, si je me souviens bien...
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4 novembre 2006

Toi.

J'étais à la bibliothèque. Avec Platon, toujours... On en apprend de belles tous les jours, tiens. La dialectique ascendante, je connaissais, ok. Une sorte d'ascension vers le savoir. Et qu'apprends-je aujourd'hui ? La dialectique descendante existe ? Une sorte de "plongeon dans l'âme", si j'ai bien compris, mais ce terme reste encore mystérieux pour moi.

Je disais donc : j'étais à la bibliothèque depuis trois heures, quand l'idée d'inaugurer ma dernière catégorie me vint à l'esprit. Et comme j'ai passé la journée de jeudi avec lui, je suis encore bercée d'émotions. Un cinéma, comme souvent. Pour voir le dernier film de Woody Allen : Scoop. Je suis très mauvaise critique cinématographique et artistique en général, donc je ne rentrerai pas dans ce genre de considération. J'apprécie particulière les cinémas avec lui. Être dans le noir et savoir qu'il ne me voit pas tout à fait, être entourés de gens qui nous empêchent de faire certaines choses, être dans ses bras pendant au moins deux heures -sur ce point, Scoop n'est pas très rentable, je vous l'accorde- et toutes ces choses niaises auxquelles je pense depuis que je suis avec lui. "C'est compliqué l'amour", a-t-il dit hier. C'est bien vrai... se demander si le geste que l'on fait ne dépassera pas une limite que l'autre s'est fixé, comme geste qu'il a eu au cinéma jeudi. J'aime ces conversations. Non parce qu'elles sont "crues" et qu'elles envisagent une relation plus physique à l'avenir, mais parce qu'elles me rassurent. Savoir qu'il se pose lui aussi les mêmes questions (tarabiscotées) (d'amoureux transis) que moi.

Quand je pense qu'E. a failli me convaincre qu'il était un "mauvais garçon". Ca me fait sourire... Si sa main lui avait caressé le bras comme il a caressé mon bras (et...), elle serait restée coi(te), la jolie. Je suis en démarche cruelle pour faire le vide de cette jeune fille qui me juge comme elle respire...

Donc, malgré E., malgré ces demoiselles de l'an passé, oui, JE L'AIME.

Il s'appelle C.

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Commentaires
C
Je viens faire des visites de temps à autre. Je me retrouve dans certains passages c'est drôle... Une réminiscence. Mais tu écris beaucoup mieux que moi !<br /> C'est beau, hein, d'avoir quelqu'un sur le coeur :))
C
...Lorsque la navette se fut stabilisée,l'Honorable Visiteur vit avancer vers lui les porteurs du Tapis Rouge d'apparat,les Gardiens des lampes à pétrole du Palais et toute une marée de petits personnages se déplaçant d'un pas mal assuré.Leur succédaient plusieurs centaines de créatures qui rampaient tout simplement en s'aidant maladroitement de leurs pieds et de leurs mains.L'Honorable Visiteur rongea son frein pendant les discours officiels mais lorsqu'arriva l'heure du cocktail,il ne se retint plus et osa faire part de son étonnement:<br /> <br /> -A ce que je vois,dans cette ville les hommes s'habillent en babygro et les femmes portent des barboteuses ?<br /> <br /> -Non,non Excellence,lui fut-il répondu,ici nous sommes dans l'une des cinq cents mille crêches de l'Etat. Dès leur naissance les bébés sont arrachés à leurs parents...oui,arrachés c'est le mot qui convient,pour être élévés en communauté sous la férule du Ministère du Lien Social.D'ailleurs ils portent tous le même nom,celui de notre pays qui comme vous le savez s'appelle Pays du Franc Poeme. Chez nous les parents sont simplement des reproducteurs exécutifs...C'est un des aspects de notre merveilleuse démocratie...
E
J'aime beaucoup la façon dont tu écris. Je viens tous les jours, ou presque, dans l'espoir de voir une nouvelle note.
C
...Ayant fait demi-tour la grosse Ziv noire fit crier ses pneux pour cette fois s'arréter beaucoup plus près.<br /> - Camarade Colonel Grettel Söhnenmacher, j'attends encore votre réponse.Je conduis la délégation admise demain en secteur 4 et je veux vous montrer à quoi ressemble Unter der Linden !alors qu'avez-vous décidé ?<br /> <br /> - Rien, Camarade Colonel Igor Grigorovitch,j'ai grandi à Pankov et je connais le Kursfürstendamm comme s'il s'agissait de mon jardin...<br /> <br /> - raison de plus,vous pourriez me le faire visiter...avant que les dégénérés de l'Ouest ne finissent par prendre le mur d'assaut...<br /> <br /> -...tôt ou tard ils l'abattront,ne vivons plus dans l'illusion!<br /> <br /> -Etes-vous cinglée,Camarade Colonel,vous ètes cinglée...Disons que je n'ai rien entendu !<br /> <br /> La Ziv allait repartir lorsque la fonctionnaire s'interposa.<br /> -Camarade colonel Grigorovitch,oublions ce différend.J'espère que les pourparlers nous serons favorables...Allez tendez-moi la main!<br /> <br /> L'officier s'exécuta promptement et engagea sa main sans arrière-pensée dans l'étau offert par son alter-égo qui d'une pression hors norme broya franchement la dextre .Un râle lugubre déchira la nuit Berlinoise. Grigorovitch venait d'apprendre à ses dépens pourquoi au mess des officiers on appelait Grettel Söhnenmacher,la pince mon saigneur.
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