Toi.
J'étais à la bibliothèque. Avec Platon, toujours... On en apprend de belles tous les jours, tiens. La dialectique ascendante, je connaissais, ok. Une sorte d'ascension vers le savoir. Et qu'apprends-je aujourd'hui ? La dialectique descendante existe ? Une sorte de "plongeon dans l'âme", si j'ai bien compris, mais ce terme reste encore mystérieux pour moi.
Je disais donc : j'étais à la bibliothèque depuis trois heures, quand l'idée d'inaugurer ma dernière catégorie me vint à l'esprit. Et comme j'ai passé la journée de jeudi avec lui, je suis encore bercée d'émotions. Un cinéma, comme souvent. Pour voir le dernier film de Woody Allen : Scoop. Je suis très mauvaise critique cinématographique et artistique en général, donc je ne rentrerai pas dans ce genre de considération. J'apprécie particulière les cinémas avec lui. Être dans le noir et savoir qu'il ne me voit pas tout à fait, être entourés de gens qui nous empêchent de faire certaines choses, être dans ses bras pendant au moins deux heures -sur ce point, Scoop n'est pas très rentable, je vous l'accorde- et toutes ces choses niaises auxquelles je pense depuis que je suis avec lui. "C'est compliqué l'amour", a-t-il dit hier. C'est bien vrai... se demander si le geste que l'on fait ne dépassera pas une limite que l'autre s'est fixé, comme geste qu'il a eu au cinéma jeudi. J'aime ces conversations. Non parce qu'elles sont "crues" et qu'elles envisagent une relation plus physique à l'avenir, mais parce qu'elles me rassurent. Savoir qu'il se pose lui aussi les mêmes questions (tarabiscotées) (d'amoureux transis) que moi.
Quand je pense qu'E. a failli me convaincre qu'il était un "mauvais garçon". Ca me fait sourire... Si sa main lui avait caressé le bras comme il a caressé mon bras (et...), elle serait restée coi(te), la jolie. Je suis en démarche cruelle pour faire le vide de cette jeune fille qui me juge comme elle respire...
Donc, malgré E., malgré ces demoiselles de l'an passé, oui, JE L'AIME.
Il s'appelle C.