Celle à qui on disait "Aie confiance".
Déjà, ce copain. Lui, là. Qui ne répond pas. Beaucoup de choses ont avancé entre nous. Il paraît que raconter sa vie intime sur une sphère publique tel qu'Internet est indécent. Soit. Je tairais ces choses jusqu'à ce qu'il faille qu'elles sortent de moi. Ce n'est pas facile tous les jours de devoir cacher une relation, de ne pouvoir en parler à personne, de se retrouver face à soi-même quand il s'agit de faire un choix de grand ordre -ex. "avec lui, ou non ?". Disons qu'entre nous deux, je dois ressentir ce manque de me confier beaucoup plus que lui. Je l'ai bien compris. Je lui ai confié tant de choses aussi, à côté de ses silences... Il m'a dit "Dis-moi, je peux comprendre, je ne te jugerai pas". Je peux me faire berner par ce genre de phrases. Elles sont de celles qu'on peut attendre toute une vie.
Il y a donc cette intimité qui se crée peu à peu entre nous, parfois trop vite, parfois trop lentement, et surtout trop lentement, avec toutes mes pudeurs, mes doutes, mes craintes quand je le sais "expérimenté". Mais aussi ces blancs, ces moments où je n'ai pas de nouvelles et où je me crée des scénarios digne d'"Amour, gloire et beauté". Il faut dire, on vient de deux mondes si différents... ça justifie souvent l'injustifiable.
Puis, ces profs. Cette rangée de profs. Ce bulletin. Ces comptes-rendus d'oraux. "Sérieuse, mais..." -comprenez : silencieuse- Oral d'anglais aujourd'hui. Il m'a fait pleurer, le bougre. L'anglais, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Enfin aujourd'hui, comme hier, comme avant-hier, et sans doute comme demain, j'aurais pleuré pour tout et n'importe quoi. Surtout pour n'importe quoi d'ailleurs. Il y a des moments, comme ça... c'est hormonal y parait. Haha la bonne excuse. Non messieurs dames. C'est psychologique. Ce sont vos liaisons cérébrales qui font ça. En réalité, je rate tous mes oraux. Je ne serai pas avocate, tant pis. L'oral était ma bête noire, et je croyais que ça se dissiperait cette année vu la quantité d'oraux que nous avons, mais non, ça ressurgit, comme si c'était hier que j'avais treize ans, que j'étais en quatrième et qu'on me faisait comprendre de la boucler dès que je l'ouvrais car je n'étais qu'une "sale vantarde".
Ah, confiance ! Ah, humanity !